Petit déjeuner avec saumon oeufs champignons et jus d'orange enrichi en vitamine D

Pourquoi et comment consommer des aliments riches en vitamine D ?

27 septembre 2025

Moins de 20 % des apports en vitamine D proviennent de l’alimentation dans la plupart des pays occidentaux. Malgré une exposition suffisante au soleil, de nombreux adultes présentent un déficit, même en été. Certains groupes de population, comme les personnes âgées, les femmes enceintes ou les personnes à la peau foncée, présentent un risque accru de carence. Face à ce constat, les recommandations officielles insistent sur l’importance de l’alimentation pour compléter les besoins quotidiens.

Vitamine D : un nutriment essentiel pour la santé au quotidien

La vitamine D détient une position unique dans le fonctionnement de notre organisme. Ce qui la distingue ? Sa double origine : d’un côté, notre peau la fabrique sous l’action des rayons UVB du soleil, de l’autre, certains aliments spécifiques nous l’apportent. Deux variantes occupent le terrain : la vitamine D2, issue du règne végétal, et la vitamine D3, d’origine animale, cette dernière étant nettement plus efficace pour rehausser notre taux sanguin.

Dans le corps, la vitamine D3 s’obtient soit grâce à une réaction qui transforme le 7-déhydrocholestérol cutané sous l’effet du soleil, soit par l’alimentation. Une fois absorbée, elle passe par le foie, qui la convertit en 25-hydroxyvitamine D (calcidiol), puis par les reins, où elle atteint sa forme active, la 1,25-dihydroxyvitamine D (calcitriol). L’organisme la stocke dans le foie et les tissus adipeux, assurant ainsi une réserve sur plusieurs semaines.

La lumière du soleil reste le moteur principal de la production de vitamine D, couvrant à elle seule jusqu’à 90 % des besoins. Pourtant, la vie citadine, l’utilisation systématique de crème solaire ou le port fréquent de vêtements couvrants réduisent drastiquement cette capacité. L’alimentation doit alors prendre le relais. Quelques aliments en contiennent : certains poissons gras, les œufs, quelques champignons, des produits laitiers enrichis, mais les quantités varient beaucoup.

En cas de déficit ou de besoins particuliers, la supplémentation prend le relais : ampoules à prendre chaque mois ou chaque trimestre, comprimés ou gouttes pour un apport quotidien. Mais attention, il faut rester vigilant : un excès peut provoquer des problèmes sérieux comme une hypercalcémie, des troubles rénaux, des céphalées. Les recommandations nutritionnelles évoluent selon l’âge, l’état de santé, le mode de vie et le niveau d’exposition solaire.

Pourquoi notre organisme a-t-il tant besoin de vitamine D ?

La vitamine D occupe un rôle central dans de nombreux processus biologiques. Elle facilite notamment l’absorption du calcium et du phosphore dans l’intestin, indispensables à une ossature solide. Si elle vient à manquer, les os deviennent fragiles, les dents perdent de leur densité et l’équilibre minéral interne se dérègle. Chez l’enfant, une carence sévère conduit au rachitisme, caractérisé par des déformations osseuses. Chez l’adulte, on observe une prédisposition à l’ostéomalacie et à l’ostéoporose.

Mais l’action de la vitamine D va bien au-delà. Elle favorise la fonction musculaire, ce qui réduit les risques de chute et de fracture, surtout chez les seniors. Son influence sur le système immunitaire s’avère décisive : elle module la réponse inflammatoire, renforce la défense contre les infections et participe à l’équilibre des cellules immunitaires. Des travaux scientifiques explorent aussi son implication dans la régulation hormonale et la coagulation sanguine.

Un manque de vitamine D peut entraîner une série de manifestations : fatigue musculaire, infections à répétition, baisse de moral, mais aussi anémie ou problèmes cardiovasculaires. À l’inverse, un surplus, souvent lié à une supplémentation mal contrôlée, peut provoquer hypercalcémie, migraines, nausées, voire une insuffisance rénale. La vitamine D, à la bonne dose, s’avère donc indispensable à l’équilibre du corps.

Les aliments les plus riches en vitamine D à privilégier dans votre assiette

La vitamine D ne se trouve pas partout. Elle se concentre dans certains aliments, parfois boudés au profit de produits industriels plus accessibles. Les poissons gras arrivent en tête : hareng fumé (22 µg/100g), saumon (8,7 à 16 µg/100g), maquereau (12,3 µg/100g), sardine (jusqu’à 13 µg/100g), truite arc-en-ciel (15 µg/100g), espadon rôti (16,6 µg/100g). Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : ces poissons sont de véritables alliés pour renforcer les os et soutenir les défenses naturelles.

Dans certains pays nordiques, l’huile de foie de morue occupe une place à part : 250 µg/100g, un record absolu. Une seule cuillère fournit une quantité impressionnante, pour ceux qui apprécient son goût singulier. Le jaune d’œuf (jusqu’à 11,4 µg/100g selon l’alimentation des poules) constitue aussi une source intéressante, tout comme les champignons (girolle, morille, shiitaké, cèpe), précieux pour les régimes végétariens.

Les produits laitiers apportent leur contribution : fromage blanc (4 µg/100g), yaourt nature (1,83 µg/100g), gouda (1,3 µg/100g). On peut aussi citer la margarine enrichie (jusqu’à 10 µg/100g), le chocolat noir (2,16 µg/100g), les céréales pour petit déjeuner enrichies (jusqu’à 4,2 µg/100g), ainsi que le foie de bœuf (1,7 µg/100g).

Varier les aliments tout au long de l’année permet d’assurer un apport continu en vitamine D. Les habitudes à table font la différence : intégrer le poisson gras une à deux fois par semaine, miser sur les œufs et les champignons, oser de nouvelles recettes, c’est déjà faire le choix d’une alimentation bénéfique.

Main tenant compléments de vitamine D avec champignons shiitake et lait Glof

Conseils pratiques pour couvrir ses besoins journaliers en vitamine D

Veiller à ses apports quotidiens en vitamine D ne repose ni sur la chance, ni sur un automatisme. Les repères fixés par les autorités sanitaires sont clairs : 15 µg (soit 600 UI) pour les enfants, adolescents et adultes ; 10 µg pour les nourrissons ; 20 µg (800 UI) pour certains adultes selon les recommandations. Ces seuils tiennent compte des différences physiologiques et d’un risque plus élevé de carence chez les personnes âgées, femmes enceintes, personnes à la peau foncée ou peu exposées à la lumière naturelle.

Pour y parvenir, il s’agit d’inscrire régulièrement à ses menus des poissons gras (hareng, sardine, maquereau, saumon, truite), du jaune d’œuf, des champignons (girolle, morille, cèpe), ou des produits enrichis comme la margarine. Les personnes qui suivent un régime végétalien devront être particulièrement attentives : dans leur cas, un avis médical s’impose avant toute supplémentation.

L’exposition au soleil reste le levier principal, pouvant satisfaire jusqu’à 90 % des besoins. Pourtant, la latitude, la saison, l’âge ou la couleur de peau réduisent parfois la capacité de synthèse à partir du 7-déhydrocholestérol présent dans la peau. Chez les individus les plus exposés au risque de déficit, un complément s’avère alors pertinent : il vaut mieux opter pour une forme quotidienne (gouttes, comprimés) plutôt que pour des doses espacées et massives, afin de limiter le risque de surdosage (hypercalcémie, maux de tête, nausées).

Pour faciliter la mise en pratique, voici quelques repères à garder en tête :

  • Adaptez votre alimentation à votre profil et à votre rythme d’exposition au soleil.
  • Demandez conseil à un professionnel de santé avant d’entamer toute supplémentation.
  • Surveillez la somme des apports issus des aliments et des compléments pour éviter tout excès.

S’accorder ce temps pour réévaluer ses habitudes, c’est donner à son corps les moyens de traverser les saisons sans faiblir. À chacun de trouver son équilibre, entre lumière, assiette et vigilance.

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