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Aides de l’État : résidence secondaire bénéficie-t-elle ?

16 octobre 2025

Un décret passé inaperçu peut changer la donne pour des milliers de propriétaires. Alors que le débat sur le soutien public à la rénovation bat son plein, une question s’impose : que reste-t-il aux résidences secondaires dans ce grand jeu des aides de l’État ?

En 2025, la loi reste catégorique et précise pour les propriétaires souhaitant rénover leur bien. Désormais, chaque dispositif d’aide affiche clairement ses propres règles, selon la nature du logement, sa localisation et le profil du demandeur.

Résidence secondaire : ce que dit la réglementation en 2025

Les lignes bougent peu pour les résidences secondaires cette année encore. Les grands dispositifs nationaux, MaPrimeRénov’ et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), sont strictement réservés à la résidence principale. Ce principe tient bon : la résidence secondaire reste à la marge, quelle que soit la situation de son propriétaire.

Autrement dit, impossible de financer l’isolation de sa maison de vacances ou l’installation d’une pompe à chaleur via ces dispositifs majeurs. L’État concentre ses efforts sur les habitations permanentes pour lutter contre la précarité énergétique, fermant la porte aux secondes adresses, même vétustes.

Tout n’est cependant pas perdu pour les maisons utilisées quelques mois par an. Certains leviers subsistent, souvent plus discrets. Parmi eux : les certificats d’économies d’énergie (CEE), la TVA à taux réduit pour certains travaux, et quelques aides locales conçues par les collectivités. Ces outils varient d’une région à l’autre et dépendent fortement de la politique locale.

Dispositif Résidence principale Résidence secondaire
MaPrimeRénov’ Oui Non
Éco-PTZ Oui Non
CEE, TVA réduite, aides locales Oui Oui

Dans ce paysage morcelé, le propriétaire d’une résidence secondaire doit s’armer de patience et de curiosité pour trouver le bon dispositif.

Peut-on bénéficier des aides à la rénovation pour une résidence secondaire ?

Pour résumer, les dispositifs nationaux tiennent leur ligne : l’accès à MaPrimeRénov’ et à l’éco-PTZ reste strictement réservé à la résidence principale. Les personnes qui cherchent à rénover une maison utilisée ponctuellement devront se tourner ailleurs pour alléger leurs factures.

Voici les alternatives à connaître afin de financer des travaux de rénovation énergétique pour une résidence secondaire :

  • Prime énergie (CEE), accessible pour une résidence secondaire : permet de financer des travaux d’isolation, de chauffage ou la pose de nouvelles menuiseries.
  • TVA réduite à 5,5 % : applicable si le logement a plus de deux ans et si les travaux visent un meilleur confort thermique.
  • Exonération de taxe foncière : possible sous conditions, notamment pour les biens construits avant 1989 et engagés dans une rénovation financièrement lourde.
  • Aides locales : proposées par certaines régions, départements ou communes selon leurs politiques propres, souvent orientées vers la rénovation du patrimoine ou la performance énergétique.

Le cumul de ces dispositifs reste faisable, même si l’enveloppe finale s’avère moins généreuse que pour un logement principal.

Panorama des dispositifs accessibles aux propriétaires

En l’absence de grandes aides nationales, plusieurs solutions restent à portée des propriétaires de résidences secondaires désireux d’améliorer leur bien. En tête, la prime énergie (CEE) financée par les fournisseurs d’énergie. Concrètement, il s’agit d’un coup de pouce pour l’isolation, l’installation d’un chauffage performant ou le remplacement de fenêtres.

La TVA à 5,5 % s’applique pour tous travaux réalisés dans des logements de plus de deux ans, dès lors qu’ils améliorent l’efficacité énergétique : isolation, double vitrage, chauffe-eau solaire, etc. Ce taux réduit s’inscrit directement sur la facture, sans démarche supplémentaire.

Pour les propriétaires de résidences secondaires anciennes (construites avant 1989), une exonération temporaire de taxe foncière peut être envisagée, à condition que les travaux dépassent un certain montant. Ces critères varient selon la commune et le montant des travaux engagés.

Afin de compléter ce panorama, il existe sur certains territoires des aides locales ou régionales qui ciblent généralement la préservation du bâti ancien ou l’amélioration de l’efficacité énergétique des habitations secondaires. Se rapprocher des acteurs locaux et se renseigner sur les conditions d’accès demeure indispensable pour ne pas passer à côté d’une opportunité.

Couple avec papiers et ordinateur sur balcon en mer

Éligibilité, démarches et conseils pratiques pour maximiser vos chances

Avec la résidence secondaire, la règle reste intransigeante : ni MaPrimeRénov’, ni éco-PTZ. Pour obtenir un soutien financier, il faut cibler les dispositifs ouverts à ce type de bien et comprendre leurs critères. L’ancienneté du logement, la nature et le montant des travaux, ainsi que le gain en performance énergétique sont souvent des éléments décisifs.

Avant toute démarche, solliciter un artisan certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement) est indispensable : aucun dossier ne sera retenu sans cette qualification. Un audit énergétique peut aussi permettre de structurer le projet, en identifiant les axes de rénovation les plus pertinents et en justifiant leur impact.

Voici les étapes à suivre pour mettre toutes les chances de votre côté :

  • Vérifiez si votre résidence secondaire répond aux conditions d’ancienneté et de localisation fixées pour les dispositifs existants.
  • Faites établir un diagnostic énergétique pour orienter les travaux vers les interventions les plus efficaces.
  • Obtenez plusieurs devis détaillés auprès d’artisans certifiés RGE pour avoir une vision claire de l’investissement à prévoir.
  • Constituez un dossier complet pour chaque aide sollicitée : factures, justification de performance énergétique, preuves d’ancienneté du logement, etc.

Les collectivités peuvent proposer un coup de pouce supplémentaire, notamment si le projet s’inscrit dans la sauvegarde du patrimoine ou la rénovation d’un bâtiment remarquable. Il vaut mieux ne rien laisser au hasard, justifier soigneusement les objectifs énergétiques de chaque chantier, et démontrer que le projet va au-delà du simple rafraîchissement des lieux.

La quête des aides pour une résidence secondaire ressemble à un parcours du combattant, où la ténacité finit souvent par payer. Les règles changent, parfois du jour au lendemain, mais la détermination des propriétaires à améliorer leur bien, elle, ne faiblit pas. Et si la prochaine réforme changeait, une fois de plus, la donne ?

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