Jeune fille chez le pédiatre lors d'un examen médical

Santé des enfants : problèmes les plus courants à surveiller

8 décembre 2025

Entre 10 et 20 % des enfants consultent chaque année pour des troubles respiratoires ou des affections virales, selon l’Inserm. Rhume, otite, asthme et allergies figurent parmi les diagnostics les plus fréquents en médecine pédiatrique. Les pathologies chroniques, bien que moins répandues, connaissent une augmentation constante dans les pays industrialisés.L’identification précoce des symptômes et le recours rapide à un professionnel de santé permettent d’éviter de nombreuses complications. La vaccination, l’hygiène des mains et la surveillance régulière du développement jouent un rôle clé dans la prévention des infections et des maladies courantes.

Pourquoi la santé des enfants mérite une attention particulière aujourd’hui

La santé des enfants est un enjeu collectif et une base incontournable pour l’avenir. Il ne s’agit pas uniquement d’échapper à la maladie, mais d’offrir aux plus jeunes la chance de s’épanouir, de se construire, de grandir dans un cadre serein et bienveillant. Droit fondamental, rappelé par l’UNICEF et l’OMS, la santé est inscrite parmi les principes majeurs de la Convention internationale des droits de l’enfant. Pourtant, même sur notre territoire, rien n’est acquis : la hausse de la précarité, les crises sanitaires récentes, les inégalités de ressources mettent ce socle à l’épreuve.

Regardons les chiffres : entre 2002 et 2022, l’UNICEF a permis la vaccination de 760 millions d’enfants à travers le monde, évitant plus de 13 millions de décès selon les estimations. La pandémie de Covid-19 a porté un coup, affaiblissant l’accès aux soins et aggravant la précarité. En 2021, les ménages français modestes consacraient déjà 87 % de leur budget à des dépenses fixes, restreignant d’autant l’alimentation diversifiée, le suivi médical et les activités d’éveil pour les enfants.

Des initiatives ciblées voient le jour pour répondre à ces défis. Le Pacte pour les Premiers Pas, construit avec le ministère des Solidarités et des Familles et la Break Poverty Foundation, veut accompagner 100 000 bébés issus de familles vulnérables et garantir une base solide dès le début de la vie. Porter la santé infantile ne relève pas du vœu pieu : c’est une exigence à partager entre parents, professionnels, décideurs, bénévoles, à chaque maillon de la chaîne.

Voici les trois grandes orientations qui guident cette mobilisation :

  • Suivre la croissance globale de l’enfant, sans négliger la santé psychique
  • Mettre la vaccination et l’accès rapide aux soins au premier plan
  • Atténuer le poids de la précarité et des écarts sociaux

Le développement de l’enfant sert de miroir à la vigueur d’une société. Les risques évoluent, la vigilance doit être partagée, sans faille. Personne ne peut s’y dérober : préserver la santé de la jeunesse revient à défendre l’avenir collectif.

Quels sont les problèmes de santé les plus fréquents chez les enfants et les adolescents ?

La maladie infantile n’a rien d’exceptionnel dans la vie des familles. En France comme ailleurs, les diagnostics recouvrent à la fois des maladies infectieuses anciennes et des troubles plus récents, nés de changements environnementaux ou sociaux. Parmi les infections les plus repérées : varicelle, rougeole, oreillons, coqueluche. Une menace moins visible frappe également : la pneumonie reste la première cause de décès chez les moins de cinq ans. Grâce au progrès de la vaccination, ces maladies régressent ; ainsi la rougeole, autrefois dramatique, a vu la couverture vaccinale grimper de plus de vingt points en une décennie.

En parallèle, des maladies chroniques prennent de l’ampleur. L’obésité concerne désormais 4,13 % des jeunes, avec un risque accru pour les plus modestes, exposés à la fois aux difficultés matérielles et à la pollution de l’air. Les maladies respiratoires s’insèrent dans ce tableau, aggravées par la vie urbaine. Autre phénomène, plus discret : en 2022, 13 % des enfants de 6 à 11 ans présentaient des troubles émotionnels évocateurs de difficultés psychiques. Les chiffres en santé mentale sont alarmants,400 adolescents décèdent chaque année à cause du suicide ou de ses conséquences indirectes.

Pour mieux cerner la diversité des pathologies, il faut prendre en compte différents groupes :

  • Maladies infectieuses : varicelle, rougeole, coqueluche, pneumonie
  • Maladies chroniques : obésité, troubles respiratoires
  • Troubles psychiques : souffrance mentale, conduites suicidaires

Des rendez-vous médicaux réguliers, la prévention sur le terrain et l’ouverture des soins à tous forment la ligne de défense. Mieux vaut repérer rapidement les changements de santé ou de comportement et soutenir sans tarder les familles concernées par la précarité.

Reconnaître les signes d’alerte : quand s’inquiéter et consulter un professionnel

Repérer les signes d’alerte exige de prêter attention à l’enfant au quotidien. Une fièvre qui persiste, une toux tenace, la survenue d’une éruption ou d’un essoufflement inattendu : voilà des marqueurs qui méritent d’appeler un professionnel. Des symptômes généraux comme une fatigue qui la prolonge, la perte de poids ou une douleur abdominale récurrente ne doivent pas être ignorés, surtout chez les plus petits. Grâce à leur proximité, les parents repèrent souvent les variations dans le comportement ou la santé, aucun changement ne doit être banalisé.

Les signaux psychiques sont parfois discrets mais demandent la même vigilance. Isolement, troubles du sommeil, perte d’intérêt soudaine pour ce qui passionnait l’enfant ou irritabilité marquée appellent à la prudence. Troubles anxieux, mal-être profond ou idées noires imposent d’agir. La réalité est têtue : des centaines d’adolescents se suicident chaque année. Les programmes pilotes, comme VigilanS, ont fait reculer le risque de récidive de près de 40 % chez les jeunes suivis, preuve qu’une réaction rapide peut sauver.

Pour ne pas passer à côté de signaux, il est utile de garder à l’esprit les situations suivantes :

  • Symptômes physiques inhabituels : fièvre durable, amaigrissement, éruptions, difficultés respiratoires
  • Changements persistants de comportement : isolement, irritabilité, troubles du sommeil
  • Discours marqués par l’inquiétude, le retrait social ou l’expression d’idées suicidaires

Au moindre doute, consulter un professionnel reste la meilleure des réponses. Intervenir sans attendre, c’est éviter le basculement et protéger l’enfant, le corps comme l’esprit.

Garçon soufflant dans un mouchoir dans un salon chaleureux

Ressources fiables et gestes simples pour mieux prévenir les maladies pédiatriques

La prévention repose sur des gestes simples, à cultiver dès le plus jeune âge. Se laver les mains régulièrement, aérer toute pièce de vie, respecter une alimentation variée, miser sur l’activité physique adaptée : ces réflexes comptent dans la durée. La vaccination joue, elle aussi, un rôle de premier plan,près de 13 millions d’enfants ont ainsi pu être sauvés ces vingt dernières années grâce aux campagnes menées par l’UNICEF et ses partenaires. La progression de la couverture vaccinale contre la rougeole, en onze ans seulement, en est une preuve éclatante.

Mieux s’informer et agir passe par la connaissance de ressources éprouvées. Santé publique France, l’OMS, l’UNICEF actualisent et diffusent de nombreuses données sur la santé infantile, la vaccination, l’alimentation ou la santé mentale. À côté de cela, d’autres veillent à évaluer le bien-être psychique des plus jeunes. En 2022, les enfants de 6 à 11 ans obtenaient un score moyen de bien-être de 71/100, un repère précieux sur leur environnement et leurs conditions de vie.

Voici un rappel des mesures clés à adopter pour limiter les risques et renforcer la santé des enfants :

  • Respecter le calendrier vaccinal
  • Adopter un niveau d’hygiène rigoureux au quotidien
  • Préserver un rythme de sommeil adapté à l’âge
  • Consulter rapidement en cas de symptômes inhabituels

Le Pacte pour les Premiers Pas s’adresse en priorité aux tout-petits concernés par la précarité, mettant en lumière la réalité des inégalités qui pèsent sur la santé des jeunes générations. Restos du Cœur, Croix-Rouge, Secours populaire : ces acteurs accompagnent chaque jour les familles en difficulté pour faciliter l’accès aux soins, à une bonne alimentation et à l’hygiène. Ces relais jouent un rôle de repère dans le parcours de prévention et de santé des enfants.

Veiller sur la santé des enfants, c’est refuser qu’un seul ne débute sa vie avec un handicap silencieux. Il y va de l’équilibre de toute une génération et de l’élan collectif dont nous avons, plus que jamais, besoin.

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